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Campagne du Soldat Jean Baptiste GOUBY

89éme Régiment d'Infanterie Territorial




Jean Baptiste GOUBY est condamné par le Tribunal Correctionnel de Lyon le 2 octobre 1895, à 15 jours de prison pour coups et blessures.


Il est appelé le 12 novembre 1895 et rejoint le 56ème R.I..

Il est en congé le 22 septembre 1896. Un cerificat de bonne conduite lui est accordé.


Il fait 3 périodes, la première du 26 août au 22 septembre 1901 au sein du 80ème R.I., la seconde du 22 août au 19 septembre 1904 au sein du 63ème R.I et la dernière du 22 au 30 mars 1911 au sein du 89ème R.I.


Il est rappelé le 1er août 1914 et rejoint le 89ème R.I. le 1er novembre 1914.

Le 12 août 1914 le 89ème quitte Limoges par voie ferrée en direction du camp retranché de Paris. Il débarque le même jour à 19h00 à Ivry où il cantonne.

Le 14 août le régiment est embrigadé et fait partie de la 89ème Division d'Infanterie Territoriale.

Du 14 au 29 août il occupe le secteur 7 qui comprend Villacoublay, Jouy en Josas, Cressely, Chevreuse, Cernay, Saint-Cloud, Roquencourt, Le Chesnoy, Villepreux.

le 89ème R.I.T. exécute la reconnaissance du secteur dont il a la défense, puis fait de l'instruction, des marches et des manoeuvres.

Le 30 août les éléments du régiment placés au sud de la voie ferrée, près de Saint-Cyr Trappes, sont remplacés. A partir de cette date et jusqu'au 2 octobre 1914 le régiment est chargé de la défense du front Trappes exclu à Toussu le Noble inclus. l'état Major et le 1er Bataillon se portent à Saint Cyr, le 2ème Bataillon dans la région Haut-Buc et Toussus le Noble, le 3ème<:sup> dans la région de Guyancourt et de Bretigny le Bretonnaux.

pendant cette période, le 89ème R.I.T. dont la ligne des avant-postes reste toujours en position, occupe plusieurs fois par alerte, ses emplacements de combat, exécute et renforce les organisations défensives existantes, prépare la destruction de tous les établissements militaires, industriels ou agricoles susceptibles d'être utilisés par l'ennemi en cas d'investissement.

Du 4 au 7 octobre, le régiment, jusqu'alors régiment de place, est constitué en régiment de campagne. Toutes les transformations utiles sont immédiatement apportées, et, le.7 au soir, il est complètement réorganisé. Les 8 et 9 octobre, le régiment quitte le camp retranché de Paris, à destination de la Belgique.

Transporté par voie ferrée de Versailles à Cherbourg, il quitte cette ville le 10 octobre, par la voie de mer; le personnel est embarqué à bord du Niagara, et les animaux, voitures et matériel à bord du Champlain; il arrive le 11, sans incident, à Dunkerque, où il débarque et va cantonner à Malo-les-Bains.



En Belgique - du 12 octobre au 17 novembre 1914.



Quitant Malo-les-Bains dans la nuit du 11 au 12 octobre, les bataillons du 89ème R. I. T. s'embarquent successivement à la gare de Dunkerque pour se porter sur Poperinghe (territoire belge). Le 12 octobre, les trains s'arrêtent à Caestre, la voie ferrée ayant été coupée par le génie français.

Des troupes anglaises étant en contact avec l'ennemi qui occupe les monts des Cats, au nord du village de Caestre, le régiment débarque et reçoit l'ordre de déployer le 2ème bataillon face aux monts des Cats, et de placer les 1er et 3ème bataillons en réserve au nord de la station, sur la route d'Ecke.

Vers 16 heures, l'ennemi s'étant retiré des monts des Cats, le régiment se porte à Saint-Sylvestre, où il s'installe en cantonnement d'alerte et passe la nuit. Rassemblé le 13 au matin pour se porter sur Poperinghe, le régiment reçoit l'ordre d'aller à Godewaersvelde, qu'il quitte dans la matinée du 14 et franchit la frontière belge, pour se porter dans sa zone de stationnement définitive, à savoir : au sud de la ville de Poperinghe, à Reininghelst, zone dans laquelle le régiment exécute des travaux de défense jusqu'au 17 octobre.

Le 17 octobre, le régiment reçoit l'ordre de porter deux bataillons en réserve à Oolvleteren et Westvleteren. Le 2ème bataillon est dirigé sur proven avec mission de protéger l'artillerie de ce secteur.

Le 18 octobre,le 2ème bataillon reçoit l'ordre de se porter sur Nordschoote, avec mission de constituer une ligne de protection appuyée sur la partie du canal de Furnes à Ypres. Les compagnies s'espaceront à de larges intervalles pour protéger la retraite des éléments plus en avant et, aussi, l'artillerie, le cas échéant. La 1ère compagnie du 2ème bataillon va occuper l'ouvrage de Luighem, évacué par les Belges.

Le 19 octobre, l'état-Major, les 1er et 3ème bataillons se portent sur Bixschoote; le 3ème bataillon s'établit aux avant-posteS, face aux débouchés de la forêt d'Houthulst. Le 2ème bataillon occupe la tête de pont de Steenstrate et le carrefour de Lizerne.

Le 20 octobre, à la pointe du jour, des fractions de cavalerie belge refluent sur Bixschoote et se retirent vers l'Yser. Ordre est donné de ramener sur Bixschoote, les 1er et 3ème bataillons, et de les porter sur Boesinghe, en passant par Briélen, afin de marcher dans la direction où se produit un fort mouvement ennemi, dont la cavalerie occupe une partie de la lisière ouest de la forêt d'Flouthuist. Le 2ème bataillon est maintenant à la tête de pont de Steenstrate.

Le 21 octobre, l'état-major, le 1er bataillon et deux compagnies du 3ème se portent sur Zuydschoote et y cantonnent; les deux autres compagnies du 3ème bataillon restent à Boesinghe, où elles, occupent la tête de pont.

Le 22 octobre, le 1er bataillon occupe les tranchées de première ligne sur le canal de l'Yser, entre Nordschoote et Lizerne; il subit toute la journée des feux d'artillerie et d'infanterie. Le 2ème bataillon occupe toujours le pont de Steenstrate et ses abords, ayant, en avant de lui, des troupes anglaises.

Les 23 et 24 octobre 1914, la situation du régiment est sans changement; les bataillons sont soumis à des feux intermittents d'infanterie et d'artillerie qui occasionnent des pertes sérieuses. Le moral et l'entrain restent parfaits.

Le 25 octobre, les 1er et 2ème bataillons sont relevés et mis à la disposition du 9ème C. A. Ils se portent : le 1er bataillon, à Ypres, le 2ème à Saint-Julien et y cantonnent. Situation inchangée pour le 3ème bataillon.

Le 26 au soir, le 1er bataillon se porte dans les tranchées de première ligne à l'est de Fresemberg, le 2ème bataillon est envoyé sur la route de Langemarck à Zonnebeke pour y construire des tranchées. Les deux bataillons exécutent de jour et de nuit des travaux d'organisation rendus pénibles par le mauvais temps continuel, les rafales fréquentes d'artillerie et les feux d'infanterie; ils subissent des pertes sensibles. Le 3ème bataillon occupe toujours les tranchées du canal de l'Yser, en bordure de la route de Lizerne à Nordschoote, et, quoique soumis à des feux d'artillerie incessants, n'en continue pas moins, malgré des circonstances atmosphériques défavorables, à exécuter de dures et multiples corvées : enterrer les morts, transporter des munitions aux avant-postes, construire des passerelles et améliorer les tranchées.

La situation des trois bataillons qui, chaque jour, subissent des pertes, reste inchangée jusqu'au 7 novembre. Le 8 novembre, les 1er et 2ème bataillons, sont envoyés à Zillebeke pour exécuter des travaux de première ligne.

Le 26 octobre au soir, le 1er bataillon se porte dans les tranchées de première ligne à l’est de Fresemberg, le 2e bataillon est envoyé sur la route de Langemarck à Zonnenbeke pour y construire des tranchées. Les deux bataillons exécutent de jour et de nuit des travaux d’organisation rendus pénibles par le mauvais temps continuel, les rafales fréquentes d’artillerie et les feux d’infanterie; ils subissent des pertes sensibles.

Le 3ème bataillon occupe toujours les tranchées du canal de l’Yser, en bordure de la route de Lizerne à Nordschoote, et quoique soumis à des feux d’artillerie incessants, n’en continue pas moins, malgré des circonstances atmosphériques défavorables, à exécuter de dures et multiples corvées : enterrer les morts, transporter des munitions aux avant-postes, construire des passerelles et améliorer les tranchées. La 9ème compagnie réussit à ramener à Pipegaale un troupeau de 120 bêtes à cornes, demeuré jusque-là en avant de ses tranchées.

La situation des trois bataillons qui, chaque jour, subissent des pertes, reste inchangée jusqu’au 7 novembre. Le 8 novembre, les 1er et 2ème bataillons, sont envoyés à Zillebeke pour exécuter des travaux de première ligne.

Le 10 novembre, le 3ème bataillon, avec sa section de mitrailleuse, est toujours dans les tranchées de deuxième ligne, derrières des éléments actifs appartenant aux troupes d’Afrique et aux 151ème et 162ème R.I., qui occupent les tranchées de première ligne. Attaqués et débordés par l’ennemi supérieur en nombre, zouaves et tirailleurs algériens se replient sur la deuxième ligne. Les 9ème et 10ème compagnies du bataillon se trouvent ainsi, de façon inattendue, directement en contact avec l’ennemi qui a pu parvenir jusqu’à 100 mètres environ de notre deuxième ligne et qui dirige un feu vif de mitrailleuses et de mousqueterie sur nos positions, également soumises à un violent bombardement.

La 10ème compagnie, prise d’enfilade par sa gauche, est débordée. Le personnel de la section de mitrailleuses est mis hors de combat; son officier, le sous-lieutenant Gourinchas et son sergent, gravement blessés tombent au pouvoir de l’ennemi ainsi que le matériel de la section. Malgré des pertes sévères, les deux compagnies, renforcées par les hommes ralliés de la première ligne, se cramponnent sur leurs positio et arrêtent le mouvement ennemi.

Le 11 novembre, le commandant du 1er bataillon qui occupe avec son unité les tranchées de deuxième ligne de Zillebeke, où il est exposé à un bombardement incessant, reçoit l’ordre de porter sa troupe en première ligne, pour renforcer les unités actives. Les hommes quittent leurs tranchées avec un ensemble parfait et se portent sans hésitations, par bonds, sur la position assignée, parcourant ainsi une distance de 300 à 400 mètres en terrain découvert, sous un barrage violent d’artillerie.

Le 12 novembre, le poste de secours de ce bataillon est bouleversé par l’artillerie; le médecin aide-major Dubrac est grièvement blessé avec plusieurs hommes.

Le 14 novembre, les 1er et 2ème bataillons sont relevés et se portent à Dickebusch. La marche des unités, qui furent soumises au feu de l’ennemi pendant la majeure partie du trajet, fut très pénible et coûta des pertes. Le 17 novembre, le 3ème bataillon et l’état-major sont relevés et se portent à Loo, où le 1er et 2ème bataillons les rejoignent.

Le 18 novembre, le régiment est disposé de la façon suivante : un bataillon reprend les tranchées de première ligne, le long de l’Yser, à l’est de Oudecapelle et Vieucapelle; un bataillon en deuxième ligne, dans la région de Hazewind-Kousbaum et un bataillon en troisième ligne à Loo. Les trois bataillons alterneront tous les quatre jours sur les différentes positions de combat qui sont confiées au régiment.

Le 22 novembre, dans la soirée, l’adjudant Laforêt, le sergent-major Gaudin et le sergent Peyraud exécutent une reconnaissance sur la rive droite de l’Yser et se portent à 1800 mètres environ au delà du canal. Ils rencontrent une patrouille ennemie non éclairée, la fusillent presque à bout portant et rentrent dans nos lignes sous une vive fusillade, rapportant renseignements sur la position ennemie.

Le 9 décembre, le régiment quitte Loo à 8 heures et se porte dans la région de Bœsinghe.

Jusqu’au 18 avril 1915, le régiment occupera la tête du pont de Bœsinghe et participera, soit par le renforcement des unités actives, soit comme troupes de réserve, soit pour l’exécution des travaux d’organisation, à toutes les opérations dans la région de Bœsinghe, Ooostvleteren, Zuidschoote, Steenstrate, Pilken, Maison du Passeur, Langermarck.

Il sera successivement rattaché : au 9ème C.A., au 32ème C.A., au 38ème C.A., à la 22ème B.I., à la 11ème D.I., au 20ème C.A.

Pendant le rude hiver 1914-1915, un repos de quinze jours, à Wormouth, du 29 février au 13 mars 1915, a seulement interrompu le séjour du régiment dans les secteurs.

pendant cette périodes furent tués 1 Lieutenant, 80 hommes de troupe, furent blessés 4 capitaines, 1 Lieutenant, un médecin major et 296 hommes de troupe et disparus 1 sous lieutenant et 18 hommes de troupe.







Jean Baptiste GOUBY est tué le 21 mars 1915 à Longemarck en Belgique.


Il est décoré de la Médaille Militaire.





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